interprétation de pièces de musique (ma(r)ît(y)rise I)

Publié le par Jean von Roesgen

 Ce n'est pas par manque d'académisme (de perfection académique) qu'une prestation artistique devient scolaire.

 

 Une prestation artistique devient transcendante (et peu importe dans ce cas si elle a un caractère ou une forme ou un contenu explicitement sacré en soi) du fait de l'investissement personnel de l'artiste: Son engagement personnel total. Son témoignage, son martyre.

 

 C'est le martyre qui rend la foi.

 

 C'est en maîtrisant une pièce de musique au point que la pièce le maîtrise, que l'interprète devient convainquant. Sublime. Religieux. (Reliant le créateur et la créature...)

 

 Cette maîtrise n'a rien de perfectionniste en soi, mais tout en nous: C'est avec nos limites, c'est à la surface de nos limites que se joue cet engagement.

 Le risque va donc de paire avec l'engagement dont je parle. Et la confiance dans l'autre.

 

 (Il n'y a qu'ainsi que peut parler le créateur à travers la créature...)

 

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 Si l'on veut, c'est un jeu d'obéissance.

 

 Et en liturgie, lieu de prestation transcendante par définition, lieu de rencontre entre le créateur et la créature par excellence, Dieu sait ce que cela veut dire.

 

 Ce que veut dire cette obéissance, cette obédience. Cet engagement, cette perte de soi pour s'y retouver renouvellé, rené, recréé... ce dépassement de nos limites dans nos limites.

 

 Et quelle perte induit tout arrangement académique, commissionnaire, scolaire...

 

 Que Dieu soit loué pour le don de sa liturgie. Et l'homme méprisé qui y touche à sa guise.

Publié dans musique

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