Lettre ouverte à la paroisse de Lacapelle-Marival

Publié le par Jean von Roesgen

 Faute d'élaboration de consensus préalables sur la question du chant grégorien soliste à la messe, qui empêcherait les fidèles de prier, durant une réunion de mise au point, avec les personnes relais de la paroisse, des catéchistes, le père Durand et le père Antoine, au nom des paroissiens et en tant que responsable des questions liturgiques, en plein accord avec les autres prêtres du doyenné, le vicaire générale et son évêque, l'abbé Combalbert m'a remercié (dans les deux sens) et dispensé de mes services de catéchiste et d'animateur/accompagnateur liturgique dorénavant réduite à une participation musicale une fois par mois.

 Ma position par rapport à cette proposition:

 Animer ou accompagner les chants d'une messe où il n'y a aucune place pour le chant grégorien, le chant propre de l'Eglise catholique romaine qui mérite la première place (Sacrosanctum Concilium §116 et Présentation générale du Missel romain §41) ne m'intéresse pas.
 De cet avis, je n'ai jamais fait aucun secret, et je n'en ferais jamais aucune autre concession que pour l'ampleur et la fréquence de cette place qui peut/doit bien sûr se négocier et n'est pas obligée de rester cantonnée dans un offertoire et une communion solistes derrière les pilliers. Ca peut concerner une antienne à la Vierge en sortie, le Kyrie, le sanctus et l'Agnus, le credo, le Pater, le gloria, l'introïte (chant d'entrée), le graduel (versets en guise de psaume responsorial), l'alléluia avec son verset, l'anamnèse, la communion et l'offertoire. (...et oui, tout ça pourrait se chanter -et même collectivement, en pleine participation active- en latin...)
 Si on veut donc m'engager pour des services musicaux dans telle paroisse, ou à telle occasion, ce serait bien de prévoir une place à ce chant. C'est clair et simple, et ce n'est pas du chantage, c'est un droit à n'importe quel catholique romain de pouvoir assister, là où il est, à une messe qui, pour ce qui est de son chant ne porte de catholique-romain pas que tout juste le nom. Et c'est le droit et le devoir de tout musicien de s'investir dans son travail avec sa sensibilité et sa conscience communautaire, artistique et liturgique.

 Jean von Roesgen

 46120 Le Bourg.


P.S.:  Pour le travail engagé avec le petit groupe d'enfants, si on a envie de continuer le chant (et moi j'aurai envie), je crois qu'il faudrait qu'on le fasse dans un cadre hors d'église.

 Pour plus d'informations, voir l'historique de mon "imposition" et  le déroulement cocasse de mon "éxécution" sur mon blog.

Publié dans liturgie

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