plus ou moins de besoin de plus ou moins...

Publié le par Jean von Roesgen

 Vous avez déjà essayé de vous confesser en début de semaine? A moins d'habiter une grande ville, avec des centres spirituels d'accueil, ou un grand lieu de pèlerinage, ou près d'un monastère, à moins d'avoir des relations, vous donnerez toujours l'impression d'être un scrupuleux obsédé de confession...

 Ce qui me fait penser qu'il n'y a plus que très peu de prêtres pour un certain genre de laïcs. Je veux dire qu'il y a de moins en moins de prêtres pour les laïcs qui ont besoin de prêtres.

 Et, pour autant, (et logiquement) pour les laïcs qui n'ont plus besoin de prêtres, il y a de moins en moins besoin de prêtres, toute la pastorale se restructurera (s'il le faut au prix des laïcs et des prêtres qui ont besoin les uns des autres) pour se passer finalement de prêtres.

 Ce sont des cercles viscieux: moins de prêtres pour de moins en moins de laïcs qui ont besoin de moins en moins de prêtres.

 Et ce cercle en sabote un autre, spirale du salut: de plus en plus de laïcs qui ont de plus en plus besoin de prêtres qui sont de plus en plus là pour leurs fidèles...

 Notre dépendance de Dieu passe par ces dépendances liturgiques, sacramentales, pastorales...

Publié dans pastorale

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Q
<br /> Bonjour,<br /> <br /> C'est souvent parce qu'il y a moins de demande qu'il y a moins d'offre.<br /> <br /> Plusieurs raisons à cela :<br /> - les prêtres parlent peu de la nécessité de confession fréquente<br /> - les confessionnaux ne sont plus des lieux de discrétion : très souvent des boites de plexiglass où l'on voit tout, où l'on fait face au prêtre, voire pire, les confessions sont proposées hors de<br /> tout confessionnal dans un recoin visible de l'église. Par conséquent, les gens n'osent plus se confesser.<br /> <br /> Encore un beau résultat de la pastorale désastreuse des 40 dernières années ...<br /> <br /> <br />
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J
<br />  Je voulais entrevoir un truc à la base de tout ça (d'accord pour tous les signes extérieurs que vous dénommez), la volonté de se rendre (in)dépendant. Un peu comme l'histoire du genderisme:<br /> On gomme les différences sexuelles pour aboutir à une grosse soupe de... quoi au juste? Des stérilités non moins dépendantes. On gomme la différence entre donneur et récepteur de la sacramentale<br /> (plus besoin de paterniser, plus besoin d'être paternisé)... et on s'étonne si la "procréation" spirituelle part en miettes.<br /> <br /> <br />