Lacapelle-Marival, ville (paroisse) ouverte...

Publié le par Jean von Roesgen

 Je rentre de la messe (matinale du Carmel) de Figeac. Il est 10.30 et j'entends les cloches de la messe dominicale de ma paroisse dont j'avais été remercié grossièrement pour mes services musicaux et catéchétiques. Il n'y a pas de rapport entre ces beaux sons de cloche et la liturgique misérable qu'elles annoncent depuis qu'une poignée de paroissiens incompétents en musique imposent aux musiciens (s'il y en a) leur programme musical à leur goût (parrainé par le tout-puissant missel carré jetable)...
 C'est étonnant d'ailleurs qu'ils n'aient pas encore remplacé les cloches par un dschingel plus populaire, plus attrayant, plus entraînant...
 A un moment je me suis dit que je pourrais profiter d'être rentré de ma messe dominicale pour aller enregistrer et documenter l'était liturgique des lieux depuis leur crime contre le chant propre de l'Eglise (s'il n'y avait eu que ça...).

 C'était à moi qu'ils reprochaient peut-être un manque d'ouverture? Alors que je collaborais à toutes leurs bêtises à peu près (jamais sans faire savoir humblement ce que j'en pensais): Je ne manquais pas d'ouverture. Mais je refusais de collaborer à fond à leur fermeture dans l'esprit d'une génération (dite post-conciliaire).

 C'est bien ça: le manque d'ouverture est un manque d'amour. Mais l'ouverture ne se ferme pas dans un soi-disant esprit d'ouverture qui se ferme dans sa décennie d'il y 30 ou 40 ans. L'esprit d'ouverture s'ouvre aux générations. Aux générations avenires (ils ont eu deux, trois enfants tout au plus, ce qui n'est pas beaucoup pour la libération sexuelle qu'ils revendiquaient...) et aux générations passées (celles des traces de la tradition). L'un ne va pas sans l'autre. Et l'ouverture au fond culturel universel de l'humanité. Ce fond n'est pas l'adaptation à la superficie d'une culture païenne. Le travail de fond requis est d'un tout autre ordre. C'est la remise en question et le dialogue dans la prière. C'est de l'ordre de la révélation. Au nom du Seigneur. Cette ouverture est le fruit d'une concentration sur l'essentiel. Cela ne va pas sans dialogue avec l'Essentiel. Simplicité, pauvreté, service sont de cet ordre là. Mais attention toujours au sens, à l'orientation de ce service. Il ne suffit pas d'aller vers l'autre pour y aller au nom du Seigneur. Mais on ne peut pas s'en aller au nom du Seigneur, sans aller vers l'autre. Cette première venue est un peu facile. La deuxième ne va pratiquement jamais sans martyre.

 A ce jour de la mission universelle, je me suis vraiment posé des question sur la qualité des missions (de chez nous) qui sont parti en bâteau et qui reviennent (nous missioner) en avion.

Publié dans liturgie

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