Fülle und Leere am Kreuz.

Publié le par Jean von Roesgen

 Beim Leiden und Kreuz unseres Herrn handelt es sich doch folgerichtig um eine Zuspitzung der Menschwerdung: Gott kann nicht Mensch werden, ohne auch diese Seite des Menschseins zu erleben. (Und so be-leben) Diejenige der Verfolgung, der erleidenden, erlittenen Gewalt.

 

 Andererseits birgt die Menschwerdung bereits ab Beginn die unmögliche, skandalöse, widdrige Einengung von Gott, dem Unbewegten, dem Unberührbaren, dem Unfassbaren, dem Leidenslosen, dem Unbegrenzten in einem Menschen, und die Zuspitzung dieser Unmöglichkeit (die doch möglich wird), die findet am Kreuz statt.

 

 Ich würde jedoch eher dazu neigen, statt zu sagen, dass Gott Vater leidenslos im Himmel bleibt, während sich der Sohn hingibt, dass sich der Vater ganz im Sohn hingibt. Dass der Himmel hier eine Leere erfährt, genau in dem Augenblick wo Jesus diese Leere kundtut: Mein Gott, mein Gott, warum hast Du mich verlassen. In der Fülle dieser absolut unmöglichen Hingabe (die dann doch möglich ist) ist der Himmel leer. Und die Erde noch erfüllter als Weihnachten.

 

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 Diese Erfahrung müsste den Christen so anders machen, in Gewaltfragen.

 

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 La passion et la croix de notre Seigneur Jésus-Christ est la conséquence de son incarnation: Dieu ne peut pas devenir homme sans prendre en charge ce côté de l'homme: celui du juste persécuté injustement. Il doit vivre ce phénomène pour le rendre vivable. Celui de la souffrance sous la violence d'autrui.

 

 Dès le début l'incarnation réduit paradoxalement le Dieu immuable, inaccessible, intouchable, infini... inpassible, et la croix en est la suite logique.

 

 Au lieu de prétendre que Dieu le Père reste impassiblement au Ciel tandis que son Fils se donne à la croix, je dirai que ce Dieu se donne/livre par son Fils sur la croix. Le ciel se vide alors que Jésus crie son désarroi d'absence de Dieu: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avoir abandonné? Dans l'abondance de cette offrande, le ciel se vide. Et la terre est plus comblée encore qu'à Noël.

 

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 L'expérience de ce paradoxe devrait rendre les chrétiens tellement différent en question de violence. Mais la leçon ne prend pas toujours...

 

Publié dans spiritualité

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