handy V

Publié le par Jean von Roesgen

 La question que je me posais, c'était tout juste de savoir si les portables n'étaient pas une espèce de réponse à notre peur de la séparation  ("separation anxiety"), caractéristique pour petits bébés et amoureux frais.

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 Et du coup mes "résistances" à ces instruments témoignent de ma manière de manier cette anxiété... dont je ne suis sûrement pas indemne, mais que j'ai dû régler assez tôt, vu que je fais partie d'une fratride plutôt nombreuse, et qu'on me plaçait dès trois ans en vacances (prolongées) chez une tante que je ne connaissais pas, parce qu'elle n'était pas de notre famille, mais qu'elle était veuve fraîche qu'il fallait occuper, et mes parents (ma mère) était débordé(e). C'était mon père qui avait inventé ce transfert (qui aujourd'hui m'amuse) pour me faire travailler peut-être son traumatisme d'avoir perdu son père à trois ans, ou d'avoir été confrontée -pareillement- à sa mère veuve fraîche.
 Cette tante ("Tata Nickels") me demandait si elle ne me manquait (*) pas quand j'étais en famille, ou si ma famille (ma mère) ne me manquait pas quand j'étais chez elle, et ma réponse a toujours été un insensible "que non". J'ai dû résigner cette anxiété en acceptant ce qui se présentait.
 Mais je n'en étais pas indemne totalement. Je me souviens de ma panique quand on s'est perdu dans les bois, le fils de cette tante (bien plus âgé que moi) et moi... enfin je ne sais pas s'il avait feint cette désorientation, ou si elle était réelle, en tout cas j'étais perdu pour mes proches et mes proches pour moi, et je paniquais...

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(* J'avais écrit un drôle de lapsus (révélateur?): "Si je ne lui manquais pas"... Si vous avez une idée sur la révélation, n'hésitez pas à me la signaler...)

Publié dans spiritualité

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J
<br /> La situation décrite ci-dessus a ressemblance avec ce qu'on lis dans les journaux: il n'y a rien de plus simple!; pourquoi avons nous de bonnes crêches? alors, n'hésitez pas : enfant(s) à la<br /> crêche, parents au travail.....<br /> Est-ce vraiement une vie de famille? Qu'elle enfance?, recevoir l'amour de qui?.... En lisant l'article, je vous plein... il y aurait tant de choses à discuter...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Ah, je crois avoir touché une corde sensible qui résonne... und peu partout dans tous les sens.  Je voulais dire tout juste, en racontant mon histoire, que je me suis réconcilié avec ce fait<br /> divers (pas si divers que ça) de mon enfance.. cela m'a coûté le travail d'une psychanalyse que je ne regrette pas.<br /> Ceci dit, il faut bien que les parents prennent le temps de construire un relation de confiance pour empêcher l'anxiété de sépartation en rond dans le non-dit... qu'ils prennent le temps pour<br /> formuler les symbolisations, pour donner lieu aux jeux de communication et de symbolisations qui évacuent, qui gardent vivante et vivifiante cette "peur"... si vous vouez, qui la convertissent en<br /> crainte de Dieu, seul omniprésent. (Gare aus éducations qui ont un effet inverse en parlant de ce Dieu omniprésent... omnicontrôlant etc pp...) Je ne suis pas du tout pour les crêches précosses, à<br /> moins d'être vraiment accompagnés d'un vrai travail d'information. Avant de laisser mon chat seul dans la maison pendant une semaine (où des filles voisines viennent lui donner à manger) je le lui<br /> explique et réexplique, et je cherche des moyens pour le lui symboliser (lui donner quelques jours avant à manger à un autre endroit, là où viendront les filles)...<br /> <br /> <br />