le rire des enfers

Publié le par Jean von Roesgen


 En méditant ce retournement des faces de la majorité épiscopale entre 1967 (avant-permière houlée de la messe normative) et 1969 (promulgation définitive acclamée de cette même messe normative), avec, dans son beau milieu, l'encyclique sur la "lex agendi" de l'"Humanae vitae" qui a peut-être fait basculer inconsciemment la vision sur cette "lex orandi"... et fait en sorte que le pape se soit senti obligé d'être plus indulgent sur cette loi que sur l'autre (ce serait une drôle d'erreur(*))... je me suis imaginé la cour infernale qui éclate de rire.

 Puis je me suis dit que leur rire démontre tout juste à quel point les forces d'en bas sont dépourvu du don de prévoir l'avenir, et restent joyeusement attaché à une petite dégringolade liturgique et pastorale d'un moment, ou d'un épisode présent. Qu'ils ne voient pas plus large que ceux qui préconisent leurs traductions vernaculaires et leurs cantiques mondains. Ca fait triompher de rire le "succès" pour une ou de deux décennies. Ca fait rire de ridicule pendant deux autres décennies, puis il faut (re)passer à autre chose.

 Ca pourrait faire réfléchir certains célébrants que les seuls jeunes entre 20 et 30 ans, qu'ils voient venir assister de leur gré et régulièrement à la messe (autre qu'un enterrement ou un mariage) sont des jeunes gens qui passent la consécration à genoux, et qui s'agenouillent avant de communier... généralement sur la langue.

(*Je ne veux pas mettre en doute l'infaillibilité ou le bon sens ou la sinscérité du Pape à ce moment là. De toute façon, même si personne n'en était dupe, il y a des mondes entre ce que disent ces documents sur l'utilisation du latin qui restera...etc..., et l'application radicale et éradicale qui en a été faite...)

Publié dans liturgie

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